Le glyphosate est partout: dans l’eau, l’air, les aliments et nos… organismes. Une étude réalisée en Allemagne sur 2009 volontaires (Urinal 2015) a révélé que 99,9 % des urines contenaient du glyphosate, dont 79 % cinq fois plus que ce qui est autorisé dans l’eau et un tiers entre dix et quarante-deux fois plus[i]. Les enfants et adolescents présentaient les niveaux les plus élevés, ainsi que les mangeurs de viande. La concentration maximale atteignait 4,2 μg/l. En 2016, des résultats similaires ont été obtenus en analysant l’urine de quarante-huit députés européens, dont les concentrations en glyphosate étaient comprises entre 0,17 et 3,57 μg/l[ii]. La petite histoire rapporte que le gros lot revenait à un député écologiste belge, qui était un grand buveur de… bière. Or, une étude publiée en février 2016 par l’Institut de l’environnement de Munich a révélé que quatorze des bières les plus vendues étaient toutes contaminées par des résidus de glyphosate, avec une mention spéciale pour la Hasseröder Pils, qui affichait le record de 29,74 μg/l, près de trois cents fois le seuil autorisé dans l’eau[iii]… L’affaire avait provoqué un vif émoi en Allemagne, où on avait découvert que le houblon était le principal responsable.
Dans la vidéo ci-dessous, François Veillerette, directeur de Générations futures, commente les résultats d’une étude conduite sur une trentaine de « personnalités », qui confirme que toute la population française est contaminée par le glyphosate. Ce qui est très inquiétant…
Pour en savoir plus: lire Le Roundup face à ses juges.
Notes
[i] Nicole Sagener, « Overwhelming majority of Germans contaminated by glyphosate », Euraktiv.de, 7 mars 2016.
[ii] Monika Krüger, Andrea Lindner, Johannes Heimrath, « Members of the EU Parliament excrete glyphosate with their urines », rapport au Parlement européen, 2016.
[iii] « German beer industry in shock over glyphosate contamination », Sustainable Pulse, 25 février 2016.
[iv] Monika Krüger et al., « Detection of glyphosate residues in animals and humans », Environmental & Analytical Toxicology, vol. 4, n° 2, 2014.