La lettre a transité par les Éditions La Découverte et je dois dire qu’elle m’a fait un bien fou. Elle était signée de Didier Sicard, professeur émérite à l’Université Paris-Descartes, ancien chef de service de médecine interne à l’hôpital Cochin, qui a présidé le Comité consultatif national d’éthique de 1999 à 2008. Elle commençait par ces mots: « Bravissimo…Je suis bluffé par votre ouvrage « La fabrique des pandémies ». Je l’ai lu d’un trait avec l’émotion d’un lecteur qui non seulement partage totalement vos réflexions mais découvre que ses intuitions étaient fondées. L’écriture en est lumineuse, simple, intelligente, tellement plus que la plupart des articles scientifiques souvent pénalisés par leur complexité.C’est un ouvrage fondateur d’une vraie réflexion humaniste et porteur d’un futur aussi passionnant qu’inquiétant. Il devrait susciter des vocations de recherche « .
Je poursuis la transcription de la lettre car sa lecture en ligne n’est pas aisée.
« Depuis quinze ans je préside le jury d’une bourse franco-américaine destinée à des étudiants de psychologie et médecine. J’ai été atterré par le côté « mainstream » des projets scientifiques. Quasiment tous étaient porteurs d’un projet concernant une nouvelle enzyme ou un nouveau gène.
Un projet m’a surpris. Une chercheuse a proposé un travail sur la relation entre le changement climatique et la psychologie des jeunes. A Yale ! Le jury souriait. Je me suis battu. Elle a eu la bourse. Elle vient de m’écrire une lettre m’informant de la richesse au-delà de ses espérances de son travail.
La collaboration de Serge Morand a été essentielle. Mais votre acharnement à interroger les bonnes personnes suscite mon admiration inconditionnelle.
Si tout le monde lisait votre livre, cela sonnerait le glas de l’inconscience, de la stupidité et de l’hubris humain.
Merci et bravo.
Cordialement »